J5: Annai_Boa Vista

Publié le par Iri & Vinny

Panorama sur le tronçon Annai - Lethem

Panorama sur le tronçon Annai - Lethem

6h hop debout, ce samedi 30 avril. La veille il a été question de peut-être dormir dans la voiture mais la configuration n'a techniquement pas été qualifiée. On débute la journée en remettant de l'ordre dans la voiture et en repensant un peu les couches, des moins au plus utiles en progressant en hauteur. On a quelques doutes sur la pertinence de certains accessoires tels que le parasol ou la passoire. En plein rangement, le policier du village, en t-shirt et tongs, vient à notre rencontre pour nous questionner sur notre voyage. Il nous parle de son bled Annai qui a 300 habitants mais qui est le chef-lieu d'une région comprenant 5000 habitants. Puis il nous dit devoir retourner au travail pour enquêter sur un vol qui a eu au village la veille. Un autre monde...

Aujourd'hui il ne pleut (presque) pas. On a parcouru 1350 km et il nous reste 150 km de piste à franchir. On se trouve dans les savanes. On se rend vite compte de la richesse de la faune, principalement ornithologique: des cigognes, des caracaras huppés, un jabiru, une oriole, des hérons Cocoi et toutes les variétés d'aigrettes. L'ambiance est paisible, et rappelle celle des marais de Kaw en Guyane. Par contre la route redevient pénible à pratiquer. Des stries de terre dure, distancées d'environ 150mm l'une de l'autre et orientées perpendiculairement au sens de la route, viennent un tant soit peu assombrir le plaisir à admirer ce paysage luxuriant.

Le grand jabiru d'Amérique

Le grand jabiru d'Amérique

Un caïman qui n'a pas eu de chance

Un caïman qui n'a pas eu de chance

En arrivant à Lethem, on prend une photo du panneau de bienvenue et on se tape dans la main. Yes! on l'a fait! On n'a même pas enclenché le mode 4x4. En fait, on aurait pu le faire en Twingo! Bon les roulements ont un peu morflé, et une petite inquiétude s'est installée sur les éventuels dégâts qu'a subis la voiture.

 

J5: Annai_Boa Vista

Il nous reste quelques dollars guyaniens. On les dépense pour faire le plein et un petit lavage fort nécessaire. En effet, on a importé temporairement au Guyana une voiture grise et en sortie de piste elle est devenue orange.

Lethem se trouve à la frontière. Il nous faut 5 minutes pour nous présenter à la douane. Les Guyaniens sont froids et procéduriers. Les Brésiliens... Ah le Brésil, la samba, la caipirinha, le carnaval... Eh bien on n'est pas déçus. Ils remplissent pour nous les formulaires, on sympathise avec le chef Alfredo originaire de Rio de Janeiro, la plus belle ville du monde, qui veut tout savoir sur nous, nous fait part de ses projets de voyage, nous dit qu'il n'est pas marié mais en couple depuis 7 ans, qu'il a un bouledogue français qui dort dans le lit conjugal, etc... On reste près d'une heure à blaguer. Sa collègue, elle, est la fille d'un Japonais ayant fait la deuxième guerre mondiale, demeuré au Brésil après la fin de celle-ci. Ils sont d'accord pour dire qu'ils travaillent dans le TDC du monde. Bref nous voilà au Brésil.

La route pour Boa Vista est magnifique. Quel plaisir de retrouver une belle route plane. En arrivant à destination, on découvre une grande ville caractérisée par des routes très larges à plusieurs pistes. On dirait que cette ville a été dimensionnée pour accueillir 3 fois plus d'habitants qu'elle n'en a actuellement. Du coup il y a beaucoup d'espace et peu de pollution. Les gens ont l'air détendus et heureux et l'emménagement est bien pensé. Il y a le quartier des restaurants, le quartier des garages, etc... En parlant de garage, nous faisons vérifier la Terios. Le patron d'un petit garage fait toutes les vérifications nécessaires. Pas de souci apparent. Elle est bonne pour faire encore 15000 km! Pas facile de communiquer avec les Brésiliens. Ils ne parlent pas un mot d'anglais. Heureusement qu'Irène parle l'espagnol, on peut ainsi communiquer l'essentiel.

Puis il faisait faim. 16h et presque rien mangé de la journée. On se pose dans un centre commercial hyper moderne, comme ce qu'on trouve en Europe. On a vraiment quitté le plateau des Guyanes... On mange du boeuf et il est très bon. C'est de bonne augure pour la suite...

On trouve un petit hôtel sympa au centre ville. Je contrôle et complète les niveaux des liquides. Le patron de l'hôtel vient me voir faire et semble s'intéresser à la mécanique. Nous communiquons en mimant et ça marche! Bon il est tard et demain grosse journée de route pour Manaus. On a un bateau à prendre le 3 mai!

Publié dans Carnet de route, Guyana, Brésil

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Z
Très très interesant. On pense à vous.
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