J46-47: Le salar d'Uyuni

Publié le par Iri & Vinny

J46-47: Le salar d'Uyuni

Le salar d'Uyuni est le plus grand désert de sel au monde, recouvrant 12'106 km2. D'est en ouest, on peut parcourir plus de 130 km dans un paysage féérique tout blanc. Au parc crétacique, la théorie suivante était avancée sur sa formation : il y a quelques millions d'années, l'océan était présent dans cette zone, entre deux parties de terre, que la tectonique des plaques a progressivement fait se rapprocher, ce qui a causé l'assèchement de l'eau et le dépôt du sel dans les montagnes qui étaient en train de se former. Un grand lac s'est formé dans la région, dont le fond a récupéré le sel des montagnes alentour. Le sel s'est déposé au fond du lac et, lorsque celui-ci s'est évaporé, il y a 12'000 ans, le salar est apparu. C'est aujourd'hui un haut lieu touristique en Amérique du Sud. Ce désert blanc constitue une réserve de sel pour la Bolivie, qui en extrait 20'000 tonnes par année. Sous la couche de sel il y a une importante réserve de lithium, qui alimente également l'économie bolivienne.

Nous sommes arrivés à Uyuni jeudi et c'est le jour du grand marché typique, dans lequel on trouve autant de fruits et légumes que de pulls et bonnets. On le traverse non sans recevoir quelques propositions de marchandises et on se réfugie dans un resto à touristes pour manger des soupes et des tacos. Notre objectif ce soir est de nous mettre d'accord sur notre visite du salar. Seuls ou accompagnés ? Nous hésitons, car nous avons trouvé peu de témoignages sur internet encourageant à y aller avec son propre véhicule, au contraire. Ceci en raison du sel, nocif pour la voiture, mais aussi des possibilités de se perdre et de se retrouver embourbé dans des parties molles du salar.

Nous nous mettons d'accord pour tenter d'y aller seuls, tout en nous promettant de rester sur des pistes visibles, marquées par les traces des 4x4 qui sillonnent le désert blanc tous les jours. Le lendemain vendredi, nous effectuons le plein et partons direction le patelin de Colchani d'où part la « main road » du salar. En arrivant sur le salar, nous sommes époustouflés par sa blancheur. C'est un décor d'un autre monde qui s'offre à nous. Il est absolument nécessaire de porter de lunettes de soleil, comme s'est le cas dans la pratique du ski. Après quelques kilomètres, on arrive à un hôtel de sel, qui aujourd'hui est reconverti en kiosque et « musée ». Le concept d'hôtel de sel est qu'il est entièrement composé de sel, y compris les meubles et statues décoratives. Devant l'hôtel sont plantés de nombreux drapeaux de différents pays. Comme tous bons touristes qui se respectent, on se prend en photo avec nos drapeaux respectifs. Le drapeau tchèque n'étant pas représenté, on se rabat sur le drapeau philippin qui est très similaire.

J46-47: Le salar d'Uyuni
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On reprend le volant et 50km plus à l'ouest, on arrive à la Isla Incahuasi, plus connue sous le nom de Isla del Pescado, une des principales attractions du salar. Ce qui la rend spéciale est sa population de grands cactus. Les groupes de touristes y sont systématiquement débarqués vers midi, et ils sont déjà nombreux. Nous renonçons à payer l'entrée qui nous aurait permis de nous y promener et faisons le tour en voiture. On ne s'attarde pas très longtemps et on repart cette fois vers le nord, direction le volcan Tunupa. Au pied du volcan se trouve un village nommé Coqueza. Il y a beaucoup de flamants roses au bord du salar, qui nous donnent l'occasion de réchauffer notre appareil photo.

J46-47: Le salar d'Uyuni
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Nous nous renseignons sur l'ascension du volcan. On nous indique qu'il est obligatoire de prendre un guide pour 500 Bolivianos. On décide de se déplacer vers le village voisin nommé Tahua. De là, on emprunte une route qui monte sur le volcan. Au tiers de la montée, la route est barrée. On a d'ici une vue extraordinaire sur le salar et sa périphérie montagneuse.

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Pendant qu'Irène se pose pour méditer dans ce paysage fantastique, je me lance dans une petite montée en marche-rapide pour explorer un peu plus haut ce volcan. Je tombe sur de grandes pierres volcaniques. Il y a aussi des champs de quinoa qui donnent une couleur rouge au paysage. On apprécie bien ce coin et on décide d'y passer la nuit. On a repéré une petite auberge à Coqueza et on retourne donc sur nos pas. Après avoir posés nos valises, on part pour une promenade au coucher de soleil sur le salar. La luminosité et l'ambiance sont indescriptibles. Il faut les vivre. L'appareil photo n'est pas capable de tout capter dans sa mémoire. On est quelques couples de touristes à se promener, mais on reste inférieurs en nombre par rapport aux flamants et c'est bien ainsi.

J46-47: Le salar d'Uyuni
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Lorsque le soleil disparaît derrière les montagnes, un froid mordant nous rappelle sur le chemin du retour. Notre hôte nous propose un bon petit repas accompagné d'un « trimaté », soit une infusion de coca, camomille et anis. Un couple d'Allemands accompagnés d'un guide de même nationalité séjournent également dans notre auberge. Cela nous donne l'occasion de pratiquer la langue de Goethe et de partager quelques anecdotes sur le salar et ses environs. Le guide, Toni, nous informe que la route pour aller au sud du salar, dans la région de Lipez, où se trouve notamment un arbre pétrifié, la laguna colorada de couleur rouge et la laguna verde, est en très mauvais état. Comme on nous a dit que ce type de paysage est courant au désert d'Atacama au Chili, que nous comptons explorer, nous décidons pour le lendemain de nous contenter de faire le tour du salar et de retourner sur la ville d'Uyuni pour ensuite nous diriger vers la frontière argentine via Tupiza.

Samedi 11 juin. On met à exécution les décisions de la veille. On reprend la conduite sur le salar. On s'arrête pour exécuter quelques clichés d'art absurde, un must exécuté par tous touristes avertis.

J46-47: Le salar d'Uyuni
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J46-47: Le salar d'Uyuni

Bon, après quelques heures de conduite sur le salar, le paysage reste identique. On s'arrête pour cuisiner au plein milieu du salar. Au menu, haricots verts, tomates, poivrons, oignons et ail pour accompagner notre riz.

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Les haricots nécessitant un long temps de cuisson, et n'ayant qu'une plaque à gaz, la durée totale de l'opération avoisine les 2h. L'absence de repère dans l'espace explique peut-être la sensation d'écoulement rapide du temps (je laisse les experts scientifiques et philosophes s'exprimer à ce sujet). Il n'en demeure pas moins que nous avons pris du retard sur notre planning. Nous arrivons à 15h à Uyuni town et nous avons 200km qui nous séparent de Tupiza. Selon notre candide interprétation de la carte, une route asphaltée doit nous amener sans difficulté à notre prochaine destination. Il en est tout autrement. Une piste poussiéreuse nous attend, avec au menu nids de poule, bosses en stries, rivières et une multitude de desvios (déviations) dus à des chantiers. Au km 120, en pleine obscurité et au milieu de nulle part, le pneu avant gauche éclate. Il nous faut une demi-heure pour effectuer le changement et repartir sur cette route infernale que nous aurons au final mis 6h à parcourir, à une vitesse moyenne de 30km/h. On arrive à 23h à Tupiza et on s'installe dans le premier hôtel au nom de circonstance de « Refugio del Turista ». Un jour de repos à Tupiza, charmante petite ville du far-ouest bolivien, où nous trouvons sans peine une nouvelle roue de secours, et en route pour l'Argentine!

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Publié dans Carnet de route, Bolivie

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F
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